Je suis en Bts électricien et je me sens bien.Alors que le débat Youporn/Pornhub fait rage sur la blogosphère, le dupstep en 192 kbps fait figure de cheval de bataille de la musique électronique (comment l'était la fidget juste avant lui); pas un morceau d'indie/pop n'avait échappé au phénomène,
The XX en tête; les woobles squattent les ondes par milliers, des
Borgore s'accumulent sur mes Newsfeed Twitter/Fessebook et la dernière
pub Peugeot enracine le tout dans l'inconscient collectif.
Si certains tracks sont formatés pour les clubs grand public, la majorité d'entre eux demande une préparation mentale que le café des sports local ne peut guère apporter.
Faisons la part des choses.
Le Dubstep, c'est marrant.Délivrer autant de gras en si peu de temps, c'est limite attendrissant.
Salir un joli morceau en posant un son dégoulinant de graisse saturé, j'aime.L'exemple type:
Digital Love par Algeronics ou encore
Choke on Coke de
Tomba par son côté étonnamment dégueulasse qui fait bien rire.Mais c'est tout.Je suis contre l'aspect hype et technique de la chose; le wooble, c'est à la portée du premier boulet venu qui sait utiliser Sytrus et FruityLoops.Quel sera la prochaine tendance ? Sampler de la BossaNova pour de la house ? Enlever son casque et tenter sa reconversion via la b.o de la suite d'un film S.F culte à la sauce Hollywoodiene ?
Bah.
Cette petite histoire pour en venir à l'hyper Dub, dérivé de la Dub Jamaïcaine et label fondé par
Kode9 qui vient de fêter ces 5 ans (à l'origine d'une partie du mouvement actuel cité plus haut que nous appellerons par commodité
grastep): la quintessence de la rythmique sans forcément...un beat, une ligne de basse à faible fréquence doublé d'effets novateurs.
Réunissant autour de lui des pointures soignant ou non leur anonymat tel que
Dark Star,
Burial,
Flying Lotus (qui fait une petite infidélité à Warp ceci-dit en passant),
The Bug,
Mary Ann Hobbs and cie.
Hyperdub assure un retour à l'essentiel et unifie les sous-genre nés des nombreuses déclinaisons musicales du mouvement qui a traversé l'Angleterre avant de se répandre dans le monde.
Avant toutes choses,
Burial.Artiste de l'ombre, artiste sybillin,
William Bevin souhaitait conserver son anonymat afin que, je cite:"
seuls mes morceaux comptent", encensé par les critiques à la sortie de son premier album
Burial en 2006 (élu album de l'année par The Wire]; Bevin subit la foudre médiatique rondement menée par le torchon anglais
The Sun afin de démasquer l'artiste génial qui refusait de rentrer dans le monde du techno business.Fatigué,
Burial révéla son identité via une photo de profil de Myspace.Un artiste noble à l'origine de l'Ovni suivant sorti l'année dernière en compagnie de son pote
Four Tet, un résultat intriguant et beau, terriblement beau.
Kode9 - Black Sun Vite, de l'éther
Revenons en à DarkStar, nouvelle sensation du label Hyperdub qui pose un son dérangeant destiné à devenir un classique du genre.
DarkStar - Need YouTrêve de
grastep, retour à la minimale avec la dernière perle de
Popof:
Blow Me Down Ep.
Signé sur le label de
Sebastien Léger (oui, vous savez lire):
Mistakes Music, fait suffisamment rarissime pour être signalé; Popof réussit le pari fou de créer un break minimale largement accessible au foules tout en gardant la touche d'authenticité propre à ces productions.ENJOY.
A venir: un remix pour Booka Shade et Chemical Brothers.
Un grand classique redécouvert récemment, un son d'
Aphex Twin (et sa folie sans limite) que j'avais entendu très jeune et qui m'a très certainement marqué à vie.Récompense -sous forme de nature- à celui qui me trouvera le film, série, générique comportant ce titre.
A partir de 2.38, c'est de l'or pur.