samedi 10 avril 2010

Fridaysound: Raphaël H.

feug
Le lever se fait tardif, résultat des abus d'une nuit sans beaucoup de souvenirs. Il me semble alors humer les fragrances tordantes d'un cendrier renversé, l'évier débordant de porcelaines bon marché et d'odeurs bien moins bonnes.Le crâne prends peu à peu ses formes et ressent ses contours. Il me semble retrouver en ce matin d'une vingtième année, des cheveux déjà perdus par bouillonnements sous cutanés. Une fois encore l'alarme du téléphone retentit seulement plusieurs minutes après le premier oeil ouvert. L'ordinateur portable à portée, je tends alors un bras fébrile mais décidé vers la touche lecture d'itunes.

Dub Fx - Flow (feat Mr Woodnote)

Les premiers sons de la journée se font transcendants et les assidus anglophones comprendront mieux que personne les dires de ce globe-trotter australien qui, d'un avis personnel, sais me faire passer idées et envies, comme ça, de bon matin, savoir qu'on est pas le seul à avoir de l'espoir.Le type il est tout seul, il fait tout. Comment? Un gros loop, un pédalier de basse, des cables midi par ci par là, et pas mal d'idée dans la tête. Merci BOSS quand même.

Les pieds rencontrent alors un carrelage bien trop froid pour quatorze heures trente. Machinalement et comme guidé par une force dont je manque de superlatif pour la qualifier, j'ouvre ma petite douche, les portes vitrées tachées de calcaire que les ménagères redoutent plus que leur propre mort.

La peau une fois sèche.

Enfin je sors, habillé, motivé, je tourne la clefs et d'un coup d'index bien placé, rétro-éclaire l'ipod dans ma veste qui commence à me parler..
-Tiens, comment tu te sens aujourd'hui? Tu es sûr?-

Hifana - Fresh push breakin'

Les gars sont des anciens percussionnistes pour un groupe nippon de danseuses du ventre. Un beau jour, avec leur paye ridicule, l'un d'eux s'est ramené en répet' avec une MPC. Et voilà, il en faut pas plus pour réussir une putain de prouesse. On jongle entre instru classique et électronique, mais toujours avec le Mont Fuji en arrière plan.Évidemment ils jouent avec la vidéo aussi, bah attends c'est des jap' quand même.

Une calme fureur. J'entraine mes jambes dans une course cadencée vers une station de tramway. Il arrive alors, immense serpent de métal qui engloutit pour régurgiter.

Seize heures moins vingt.
Je rallie un appartement d'où s'échappe la bonne odeur de pain perdu qu'on avalait gamins. L'intérieur est spécial. Des instruments partout, un juif du futur est là posé, clarinette en main bien entendu. C'est une belle blonde allemande qui fait la cuisine. Ici c'est une patate malgache qui donne les ordres, normal, on est chez elle quand même. L'appart est vite retourné, on s'enfile les cônes et les verres. Des manouches arrivent.
Qu'est ce que c'est que ce tableau?

Le poppers donne de la voix. Excision tu connais?

Foreign Beggars- No holds barred ( Excision remix)


J'suis ptet' pas au top du blogspot mais je crois bien que c'est gras.

On entend de la musique, on en joue, la vision se brouille, je crois m'endormir mais je bouge encore. Le cerveau a juste permuté et à partir de maintenant, je ne me souviendrais de rien. Ce jusqu'à un nouveau réveil, tête dans le cendrier.

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